Sunday, May 2, 2010

De ma langue, on voit la mer (Virgílio Ferreira)

Etant entouré par un seul voisin presque dominateur et par l’océan de toutes les autre côtés, le Portugal s’est détaché du reste de l’Europe pour voguer sur l’Atlantique. L’appel de l’outre-mer a fait qu’aujourd’hui le monde lusophone s’étend sur quatre continents et huit pays, où plus de 200 millions des personnes parlent le portugais.
Avant hier je me suis sentie pour la première fois partie de cette grande famille lusophone, quand je participais à une conférence sur les rapports entre le Portugal et l’Amérique Latine. En commençant, j’avais immédiatement compris comme j’étais chanceuse de parler une langue de provenance latine, parce que je pouvais comprendre l’espagnol et le portugais sans grands efforts. Mais dans ce moment-là j’ai senti directement que j’étais dans une autre partie du monde, une partie d’où l’Amérique du Sud n’est plus assez loin et où les échanges culturels ou économiques avec le monde latin font part du quotidien. Oui, je suis dans le monde latin et je l’aime beaucoup.
En bref, quand on doit parler du Portugal, on pense aux Grandes Découvertes (Bartolomeu Dias, Vasco da Gama, même le génois Christophe Colomb était marié avec une Portugaise qui sûrement avais senti l’indescriptible saudade pour son mari), au vin du Porto et aux friandises culinaires à base de poisson. Mais le Portugal promet bien plus, seulement si on pense comme un pays assez petit a construit un empire assez grand de l’autre côté du monde ! Et dans ces 3 mois que je vive ici, je me propose de découvrir les particularités de cette partie du monde, et je dois admettre que jusqu’à maintenant, ça marche bien : à peine arrivée, j’ai découvert quelques détailles très intéressants sur la pratique du fado.
Un nostalgique chant marin avec des origines incertaines (peut-être mauresque ou afro-brésilienne), il se développe en Portugal au début du 19e siècle, dans une période agitée du point de vue historique. Utilisé même comme support aux luttes idéologiques, le fado, déjà devenu genre littéraire à la fin du siècle, acquiert sa popularité à Lisbonne, avec les chanteuses Maria Severa et, plus récemment, Amália Rodrigues. Il y a deux types de fado en Portugal : le fado de Coimbra et celui de Lisbonne. Le premier est chanté généralement par des étudiants qui portent l’habit traditionnel noir (qui doit être fermé pendant le chant!), comme des troubadours qui chantent aux filles des vers d’amour ou de la vie dans la ville universitaire. Par contre, le fado de Lisbonne est chanté par des femmes, qui sont toujours accompagnées par un ou deux joueurs de guitarra portuguesa (utilisée exclusivement pour accompagner le fadista). Etant né à Lisbonne dans une période de récession, les thèmes du ce fado sont nostalgiques, en rappelant l’origine du mot : le latin fatum – destin.

2 comments:

  1. Après la lecture de ton post, je me suis souvenu une expression française: "Chapeau"!
    Je te félicite pour le vocabulaire!

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  2. Ou la la, le tien est pas mal non plus! :P

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